Dis-nous tout sur toi !
Je m’appelle Mouna Limam, j’ai 35ans et je suis experte administrative et financière à Tunis. J’ai un petit garçon : Aziz, 15 mois.
Allaiter, une évidence ?
L’allaitement pour moi était une évidence même avant de décider d’avoir un enfant. Vu les maladies orphelines qu’on observe dans notre entourage et surtout pour des enfants n’ayant pas été allaités, je prenais de plus en plus conscience de l’importance de cette phase et pour l’enfant et pour la maman.
Selon moi, un enfant ne choisit pas de venir au monde, ce sont les parents qui en décident. De ce fait j’ai pris la décision de lui donner tout ce que la nature devait lui procurer. J’ai été très encouragée par les membres de ma famille à prendre cette voie.
Allaiter, c’est dur ?
Je ne dirais pas que les débuts n’étaient pas difficiles, mais ma mère était derrière moi. Elle essayait de m’apaiser et d’atténuer les douleurs des débuts. Un des plus gros challenge pour moi a été la reprise du boulot. Dans ma tête, j’étais sa seule source de nourriture et je me devais d’être présente pour subvenir à sa faim.
Qu’est-ce que tu ne savais pas avant d’allaiter ?
Je ne savais que ça pouvait faire très mal au début, que bébé allait être collé à maman à chaque fois qu’elle serait avec lui. Et je ne savais pas que c’était l’un des plus beaux moments qu’une mère puisse vivre avec son enfant.
Raconte-nous ta journée type de maman allaitante à ses débuts.
Le matin je prenais un litre de tisane, je donnais le sein. Vers 11h montée laiteuse, je tirais du lait. Ensuite, je reprenais un autre litre de tisane, déjeuner à 13h et tétée.
Vers 15h je tirais le lait à nouveau, petite sieste avec bébé. 17h je donnais le sein, je soupais, et prenais une douche et un autre litre de tisane au lit pour booster ma lactation. Si au cours de la nuit, bébé dormait profondément sans réveil nocturne, j’en profitais pour tirer davantage de lait.